1er mai, fête du travail. A l'origine, en 1886, des manifestations pour plus de droits aux travailleurs, et une à Chicago qui est réprimée violemment. Cette grève évolue au cours des années et devient actuellement une journée chômée et payée, et aussi une journée de repos en famille, une journée de vœux de bonheur avec le symbole du muguet...paques 4

1er mai, c'est aussi une fête de saint Joseph, l'artisan, le charpentier, le travailleur qui, comme tout père de famille, a transmis à son fils ce qui le faisait vivre : le travail, les relations, l'affection en famille, etc. En un mot, le bonheur souhaité et accueilli, le bonheur partagé. Dans ce bonheur, l'Évangile nous dit que Dieu est présent dès l'origine.

1er mai en confinement, en espoir du déconfinement... Nous manifestons la défense de la vie : banderoles à nos fenêtres et expressions sur les réseaux sociaux, masques qui peuvent protéger les autres, respect. Mais nous aspirons à sortir : j'ai le droit... je peux sortir, je suis responsable et je vais assumer. De plus il est nécessaire de travailler, de re-travailler... mais dans quelles conditions !? Bonheur individuel, bonheur collectif...

1er mai, le fléau qui nous frappe et les questions qu'il soulève nous renvoie à l'essentiel, à la question du bonheur, de la liberté. Quel esprit nous anime, nous fait vivre ? Quel Esprit "demeure" au plus profond de nous ? "Je suis avec vous, dit Jésus ressuscité, jusqu'à la fin des temps."

C'est une histoire d'amour, de bonheur. "Mes brebis, je les connais... Je les appelle chacune par son nom, et elles me suivent car elles connaissent ma voix." (Évangile de ce dimanche). Ce bonheur pour moi, pour nous, où demeure-t-il ? Des familles ont repris le chemin de la prière familiale, avec échange, merci, pardon, s'il te plaît et avec la Parole de Dieu : Il est là, présent, bien vivant. Des gens sont tristes de ne pouvoir communier : jeûne eucharistique, communion au malheur des pauvres. ‘Christ en agonie jusqu’à la fin des temps’. Des enfants découvrent qu'être chrétien, ce n'est pas seulement une affaire de dimanche, de messe, mais une manière de vivre avec les autres, c'est le partage : « Jésus prit du pain, il le partagea et le leur donna. »

Notre paroisse prend conscience que le dynamisme de l'Esprit peut emprunter d'autres chemins que nos habituelles routes... Imagination et amour des frères, tels sont nos points de repère pour la fin de l'année et l'année prochaine.

Bernard
Prêtre « sur les coteaux du Mâconnais»