Mois de mai...
Mois de déconfinement progressif...
Mois de Marie

Dans l'Évangile de ce dimanche pascal, l'inquiétude des apôtres est forte, elle est oppressante : ils mesurent la tension qui mènera Jésus à son arrestation, ils pressentent sa condamnation et sa mort sur la croix.
Ce danger de mort, nous-mêmes l'avons porté, vécu, senti sur nous ou sur des proches. De fait, certains que nous connaissions sont décédés, d'autres ont mesuré la violence de la pandémie, sa dangerosité, sa puissance.

Non, nous ne sommes pas, nous humains, tout puissants !!! Nous sommes limités et nous avons bien du mal à l'accepter. Le chemin de vie que nous traçons n'est pas une autoroute ni une ligne droite et plane. Notre inquiétude pour les nôtres et pour nous-mêmes, notre besoin de rencontrer, de travailler, de partager et d'échanger passent-ils par-dessus une distanciation salutaire ? Dans quelles conditions ?

Ce chemin de vie... Thomas (vous savez : notre 'jumeau') s'est interrogé dessus : "Quel est le chemin de vie ?" demande-t-il à Jésus.dimanche 5

Nos chemins de vie sont balisés par les rythmes des semaines, des journées... Ils ont été bousculés par un virus minuscule. Les panneaux et les points de repère sont modifiés. Où aller ? Remettre ses enfants à l'école dès maintenant ? Reprendre les routes habituelles ? Nous rassembler comme avant dans une église ?

Jésus dans l'Évangile selon saint Jean répond à Thomas : "Je suis le chemin..." Il ne s'agit pas de faire ce que Dieu dit, il ne se présente pas comme le chef ! Il ne s'agit pas de faire ce que chacun veut, Jésus s'ouvre d'abord aux plus faibles et aux plus petits. Il ne s'agit pas d'agir comme je veux dans mon souci d'indépendance (Père, que ta volonté soit faite).

Cheminer avec Jésus, puisqu'il est le chemin,
c’est marcher non pas derrière lui ou comme lui,
mais en lui, vivre en communion avec lui, donc en union d'amour avec chacun, en unité préférentielle avec les plus pauvres, être en lui car (Apocalypse 3/20: " si quelqu'un entend ma voix, j'entrerai chez lui, je demeurerai en lui et lui en moi."
C’est devenir chrétien, c’est-à-dire être pour sa part le Christ dans notre monde d’aujourd’hui, porter sa présence vivante et qui sauve en actes et vérité.
C’est donc aussi ressembler à Marie, sa mère et notre mère, qui l’a porté et donné à tous.

Bernard