Eglise Saint-Claude
Messes à Saint-Maurice, deuxième semestre 2025
- samedi 23 août à 18h
- dimanche 12 octobre à 11h
- mercredi 24 décembre à 21h

L’église paroissiale Saint-Denis de Saint-Mauricede-Satonnay, aujourd’hui située dans le hameau Le Bourg, a été construite vers 1460 par Louis de Chevrier, seigneur du lieu, qui y fut inhumé en 1472. Elle dépendait autrefois du château. L’église conserve des peintures murales classées Monuments historiques en 1910.
Extérieur
Le chevet présente un jeu original sur les volumes puisque chaque pan de l’abside possède une toiture indépendante, ce motif triangulaire étant repris au niveau des toitures des chapelles latérales ; l’articulation des masses est encore renforcée par
quatre contreforts. Une sacristie a été rajoutée en 1834 sur le flanc sud, introduisant ainsi une dissymétrie dans le plan. Les interventions du XIXe s. se sont d’ailleurs étendues à l’ensemble de la nef et du clocher porche, totalement reconstruits, tout en
conservant la volumétrie initiale du bâtiment du XVe s. En 1969, le clocher a été recouvert d’ardoises. Cloche de bronze (1802). Pour la réfection de la couverture du chœur, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé une aide en 1992. En 1994, réfection de la
toiture et restauration extérieure.
Intérieur
L’église de Saint-Maurice de Satonnay est une des rares églises gothiques du département. L’église a été
restaurée en 1845, sur les plans de l’architecte mâconnais Vaillant. Le plan et l’élévation en sont simples : une seule nef
de 10,3 x 6 m., de période classique, prolongée par une abside à pans coupés, flanquée au niveau du chœur de deux chapelles rectangulaires qui donnent l’impression d’un transept. Si la nef est plafonnée – ce qui gêne la perception du volume intérieur – le
chœur surélevé de deux marches a, lui, conservé son couvrement d’origine en croisée d’ogives dont les retombées sont ornées de culs-de-lampe sculptés en forme d’animaux.
Le Chœur-Maître-autel (XVIIe/XVIIIe) de forme trapézoïdale avec médaillon médian en relief représentant la
colombe du St Esprit et gradins porte-cierges décorés d’un cuir doré et gaufré (dit de Cordoue) orné de fleurs et d’arabesques, ainsi que des écussons des donateurs (Chevriers).
Retable baroque à tabernacle aux colonnes torses, en bois sculpté et doré, du XVIIIe, posé sur l’entablement du maître-autel. Deux statuettes ont trouvé place de part et d’autre dans les niches et les compartiments latéraux incurvés. Le gradin inférieur est timbré des armoiries de la famille de Chevriers et Grollier du Soleil (Claude-Joseph et Marguerite) Christ aux liens : par terre, à droite du chœur, XVe siècle, console à trois côtés, sculpté en fort relief dans un style flamboyant. Ancien tabernacle ou repositoire qui sert de support à la statue de saint Claude.
Saint Claude : statue, à droite de l’entrée du chœur sud, pierre sculptée et peinte vers 1534 (de type roman). Le donateur semble être Philibert de Chevriers qui épousa Claudine de Tarlet le 23 janvier 1534 (Blason mi partie Chevriers et Tarlet, identifié par le Comte de Leusse), sous le règne d’Henri II (1519-1558). Les trois baies de l’abside sont ornées de remplages (réseaux de pierre) flamboyants et d’un vitrail axial du XIXe du Christ enseignant entouré de l’ostensoir et de la sainte Eucharistie.
Dans la chapelle sud, sur fond ocre à fresque et enduit à l’huile, l’Annonciation est encadrée par le saint
patron de droite, saint Philibert (S.PHRT), évêque portant mitre et crosse, qui présente à la Vierge le
donateur Philibert de Chevrier, seigneur de SaintMaurice-de-Satonnay, mort en 1559 ; le saint patron
de gauche, saint Barthélémy (SBMI) tenant le couteau de son supplice, présente un donateur
agenouillé en habit d’ecclésiastique (surplis), qui pourrait être Barthélémy Laurent, curé de SaintMaurice-des-Prés en 1553. Cette peinture du XVIe siècle a été classée en 1910 et restaurée en 2003.
L’ange de l’Annonciation est désigné par AVE GRATIA PLENA (Comte de Leusse).
Chapelle nord dite « des trois Maries », arbre généalogique, XVIIe siècle. Comme dans la chapelle sud, la paroi était décorée
d’un arbre généalogique. Seule, la partie supérieure subsiste, avec les armoiries des ancêtres de Laurent de Chevriers (frère de François) et Claudine de Seyturier, son épouse. Ce décor peut donc être attribué à Laurent de Chevriers (mort en 1629) ou à
son fils Honoré. Une litre funéraire le recouvre. Les arbres généalogiques nord et sud peuvent être datés entre1615 et 1641.
La chapelle nord fut placée sous le vocable des trois Maries avec une rente annuelle de 30 livres en 1639
par Laurent de Chevriers. -Statue de la Vierge à l’Enfant : (Chapelle Nord, XVe, classée MH en 1928). Malgré ses mutilations au
XVIe siècle, elle est de bonne facture, elle pourraitprovenir (ainsi que le Christ aux liens) des ateliers de la cour de Bourgogne, peut-être de Jean de la Huerta lui-même (plis de la robe, finesse du visage, pose et hanchement).
-Statue représentant Marie Salomé et ses deux fils, (XVIIe ) St Jean (calice qu’il tient à la main et sur lequel se dresse un serpent) et St Jacques le Majeur (il tient à la main gauche un bourdon et dans la droite un bâton dont on ne voit plus que l’emplacement, sur
ses épaules, le chapeau de pèlerin). Le thème iconographique des 3 Maries s’inspire des thèmes admis au Moyen Age sur la parenté de la Vierge Marie, sur Marie Magdala (Marie Madeleine) et les deux sœurs Marie Salomé, Marie Cléophas.
Au fond de l’église, au-dessus de la porte se trouve une toile peinte (1835) des trois Maries au Sépulcre où le corps du Christ avait été déposé. Selon le comte de Leusse, cette toile est de médiocre facture. Cependant elle nous montre une composition très
suggestive de Marie Magdala révélant à ses compagnes l’apparition qu’elle vient d’avoir du ressuscité. L’Ange au mouvement ascendant, audessus de leurs têtes, confirme aux trois femmes que le crucifié ne se trouve plus là. « Il est ressuscité comme il l’avait dit, et voici qu’il vous précède en Galilée »
Source : site de la mairie.





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