L'église Saint-Cyr Sainte-Julitte de Viré
L’église datant du XIIe siècle a subi diverses transformations et rénovations qui ont fait disparaître des vestiges anciens. Certains ont été réutilisés lors des travaux au XIXe siècle. Elle est dédiée à Saint Cyr et Sainte Julitte.
L'abside romane, orientée à l'est, a été démolie car elle dépassait sur la chaussée de 3 mètres. Une nouvelle entrée a été construite, copiant le style roman de l'ancien portail. Un nouveau choeur précédé d'une travée a été érigé à l'ouest. Des colonnes et des chapiteaux de l'ancienne partie démolie ont été réemployés dans l'édifice, dans l'entrée et au chevet.
L'intérieur
L'intérieur se compose d'une nef unique, dallée, couverte en anse de panier, éclairée par six vitraux, d'un avant-choeur et d'un choeur, en cul de four et de deux chapelles latérales : l'une dédiée à la Vierge Marie, l'autre aux saints patrons de l'église : Saint Cyr et Sainte Julitte. Le choeur et le transept ont été décorés par le peintre mâconnais Victor Bussière en 1901. Cet artiste a aussi décoré plusieurs églises voisines dont Senozan, Hurigny … et, à Mâcon l'Hôtel de Ville.
Les vitraux
Dans la nef, à droite le Curé d'Ars, face à Sainte Germaine Cousin (née à Pibrac en 1579, bergère morte à 22 ans), puis Saint Charles Borromée (1538-1584) représenté la corde de pénitent au cou, face à Sainte Marie-Madeleine identifiée à ses longs cheveux et au vase contenant les onguents avec lesquels elle allait au tombeau du Christ le matin de Pâques puis Saint Louis (Louis IX) portant sur un coussin la couronne d'épines, relique pour laquelle il fit construire la sainte chapelle à Paris, face à Sainte Jeanne d'Arc, brûlée vive en 1431 et canonisée en 1920.
Dans le choeur les vitraux sont divisés en deux parties haute et basse et réalisés par un maître-verrier parisien : à gauche Saint Jean-Baptiste portant l'Agneau mystique au-dessus du Baptême du Christ, remarquer la colombe du Saint Esprit, au centre le Sacré-Coeur au-dessus de l'apparition à Sainte Marguerite-Marie Alacoque à Paray-le-Monial et à droite Saint Joseph, père nourricier de Jésus, tenant la scie de charpentier au-dessus de la mort de Joseph en présence du Christ et de Marie.
Dans l’avant-choeur, à droite, Moïse portant les Tables de la Loi face à gauche au roi David chantant ses psaumes au son de sa lyre.
Le mobilier, les statues et peintures
Dans la nef, à gauche en entrant les fonts baptismaux : une grille sépare symbolique-ment le futur baptisé de l’Église dans laquelle il entrera en recevant le Baptême. Dominant la cuve un groupe sculpté représente le Baptême du Christ par Jean-Baptiste (mutilé), une colombe sur la porte du petit tabernacle symbolise le Saint Esprit. Au sol la dalle funéraire tronquée d'un ancien curé, avec ostensoir, calice et croix, symboles de son ministère.
Statue de Sainte Thérèse-de-l'Enfant-Jésus, carmélite à 16 ans, sainte patronne des missions, elle avait promis d'envoyer sur la Terre une pluie de roses ce qui explique sa représentation avec des roses dans les bras. (Ses parents Zélie et Louis Martin ont été canonisés le 18 octobre 2015).
Dans le choeur, statue de Saint Antoine de Padoue invoqué pour retrouver les objets perdus. Sainte Barbe identifiable à la tour dans laquelle son père l'avait enfermée en punition d'être chrétienne. Elle est la sainte patronne des pompiers et des mineurs.
En peintures : à gauche une représentation du Christ aux liens, Jésus est soutenu par un dignitaire, à droite un portrait montrant Jésus bénissant un pain, symbole de l'Eucharistie.
Chapelle de la Vierge à gauche : dans la niche au dessus de l'arcature : une Pietà (la Vierge Marie recevant le corps de son fils Jésus au pied de la croix), une statue de la Vierge à l'Enfant domine l'autel dont le devant est orné d'une représentation du couronnement de la Vierge au Ciel.
Face à l'autel un tableau représente une Pietà.
Chapelle des saints patrons à droite, dans la niche, statue de Saint Cyr et Sainte Julitte, leur statue domine aussi l'autel dont le devant porte deux palmes symboles de leur martyre, face au confessionnal.
Saint Cyr et Sainte Julitte Selon Jacques de Voragine dans la Légende Dorée (1266), Julitte fut arrêtée à Tarse, en Asie Mineure, car elle était chrétienne. Elle était accompagnée de son fils Cyr âgé de 3 ans. Alors que le tribunal jouait avec Cyr, celui-ci disait avec insistance : « Moi aussi je suis chrétien ! ». Ceci énerva le préfet qui le précipita sur les marches en lui fracassant le crâne. Julitte remercia Dieu que son fils la précédât au royaume céleste. Après d'atroces tortures, elle fut décapitée. Cela se passait au IIIe siècle de notre ère |
A l'extérieur
Les murs latéraux sud conservent l'ancien portail roman aujourd'hui fermé. Il est de style clunisien avec arcature en plein cintre, orné de lobes en fer à cheval avec des chapiteaux sculptés de motifs végétaux et des pilastres cannelés.
La base du clocher est romane, le premier niveau est orné d'arcatures lombardes, le deuxième niveau comporte deux fenêtres jumelles reposant sur des colonnettes, les angles sont ornés de pilastres cannelés.
La flèche décorée de tuiles vernissées a été ajoutée en 1869. La nouvelle abside créée lors des travaux au XIXe, présente trois éléments romans réemployés : la corniche, deux colonnes semi- encastrées avec leur chapiteau.
A proximité
Dans le village de Vérizet, aujourd'hui rattaché à la commune de Viré, l'église Saint Symphorien date du XIIIe siècle et fut agrandie au XIVe et XVe. Son clocher fortifié, facilement identifiable dans le paysage, servait de tour de guet. (Voir la page Vérizet)
Au pied de cette église quelques bâtiments de l'ancien château ayant appartenu aux évêques de Mâcon (à l'époque le diocèse actuel était composé de trois diocèses : Autun, Chalon et Mâcon aujourd'hui fusionnés en un seul).
Les vins blancs de Viré, AOP Viré-Clessé, sont obtenus à partir du cépage Chardonnay. Le paysage de la paroisse est garni de vignobles orientés au soleil levant.
Présentation réalisée en 2015 par la Pastorale du Tourisme en Saône et Loire. Voir la fiche ICI.
Voici quelques photos (cliquer sur une image pour l'agrandir) :
Eglise de Viré