L'église Saint-Bonnet de Charbonnières

Historique

Ancienne église de Charbonnières

L’église Saint Bonnet, située aux Renauds, est sans doute une des plus anciennes églises romanes de Bourgogne. On découvre son existence en 961, dans une charte du cartulaire de St Vincent de Mâcon lorsqu’elle fait l’objet d’une donation par le chapitre St Vincent à l’abbaye St Pierre de Mâcon : Capella in honore Sancti-Boniti in Carbonarias. Plus tard, après les déboires que connait l’abbaye St Pierre, l’église St Bonnet de Charbonnières repasse sous l’autorité de St Vincent de Mâcon.

Pour résister durant tous ces siècles, beaucoup de travaux sont effectués, mais situés au bord de la Mouge, l’église et son cimetière connaissent de manière récurrente des dégâts liés à l’humidité et aux infiltrations d’eau. La commune étant considérée comme pauvre, elle doit souvent faire appel aux bonnes volontés pour effectuer les travaux mais ils restent le plus souvent insuffisants. L’église ferme même ses portes en 1826, considérée comme trop dangereuse pour les paroissiens. Charbonnières devient alors une annexe de Laizé et les habitants de Charbonnières doivent se rendre dans le village voisin pour les offices. Le conseil municipal finit par obtenir, après travaux, la réouverture de l’église mais l’Evêché déclasse l’église en « chapelle » en 1850. A ce titre, le village ne bénéficie plus de la présence de curés et reste sous la responsabilité de celui de Laizé qui officie ponctuellement dans la chapelle.

Nouvelle église de Charbonnières

Pour retrouver son indépendance, le conseil municipal de Charbonnières demande dans les années 1850 la construction d’une nouvelle église qui soit plus centrale pour les habitants. M. Piot, propriétaire à Charbonnières et homme politique (il sera maire de Mâcon et conseiller général) se propose d’acheter l’église et le cimetière qui jouxtent ses propriétés aux Renauds, de verser une soulte pour la construction d’une nouvelle église et de donner un terrain pour le cimetière et des parcelles de bois à la commune. C’est ainsi que la chapelle Saint Benoît des Renauds devient une propriété privée, utilisée comme bâtiment agricole, et investie de constructions postérieures.

La nouvelle église, qui a repris le vocable de Saint Bonnet, est construite aux Minets en 1856 et 1857 par l’architecte André Berthier, les travaux étant effectués après appel d’offres par l’entrepreneur Pierre Chelpozat de Clessé, qui se fera aider par l’entreprise Berthoud de Charbonnières : le 1er octobre 1857, l’église est ouverte au culte. L’église est située en bordure de la D103. » (Site de la Mairie, wikipedia)

Intérieur de l'église

L’église Saint Bonnet de Charbonnières se compose d’une nef unique de trois travées, d’une travée de choeur prolongée par une abside semi-circulaire, basse, plus étroite. En 1865, rachat d’un autel de pierre provenant de l’église qui se prénommait Saint Martin de Senozan.

Extérieur

La sacristie rectangulaire a été édifiée en 1874, à la demande du curé Hemard; elle est placée dans l’axe du choeur.

Le clocher carré de façade a un seul étage de beffroi creusé sur chaque face d’une baie jumelle en plein cintre, circonscrite par une archivolte enveloppante.

Le portail principal est surmonté d’un tympan nu, qui repose, à ses extrémités, sur une colonne en délit à chapiteau sculpté. On peut lire sur le tympan : Cette église a été construite en 1856 sous l’administration de MM. Berthoux Benoît maire de la commune de Charbonnière et Guychon Jean adjoint, Lebroux César, François Dussauge, Charles Vatron, Claude Blanchard Claude et Lafond Jean membres du Conseil municipal de ladite commune.

L’élévation latérale de la nef de l’église est timbrée d’arcs de décharge de type lombard (arcature à quatre formes). De hauts contreforts à talus épaulent l’édifice sur ses faces latérales et en façade, aux extrémités.

A proximité

Monument en mémoire du capitaine Geneves, tué lors d'une embuscade le 24 août 1944 sur la commune, entre les Renauds et le moulin de la Croix; le monument réalisé en 1945 par Maxime Descombin se situe à quelques dizaines de mètres du lieu exact où le capitaine Geneves est décédé.

Présentation réalisée en 2021 par la Pastorale du Tourisme en Saône et Loire. Voir la fiche ICI.